dimanche 9 octobre 2011

FORMEZ-VOUS ET RENDEZ VOTRE ENTREPRISE PLUS COMPETITIVE

Les dirigeants de petites structures rechignent à retourner sur les bancs de l'école. Pourtant, les formations proposées sont désormais mieux adaptées à leurs problématiques, tant sur le fond que sur la forme.

Les chefs d'entreprise seraient-ils réticents à ressortir du placard leur vieille tenue d'écolier ?
Si 91% des cadres dirigeants et des patrons de PME estiment que la formation professionnelle continue est utile, ils ne sont que 54% à se former, ne serait-ce qu'une fois par an.

A titre de comparaison, trois dirigeants de grandes entreprises sur quatre retournent, chaque année, sur les bancs de l'école. C'est ce qu'indique une enquête réalisée par l'association Ariane Compétences & Management, dont le but est de promouvoir la formation auprès des dirigeants de PME.

Me former ? Pas le temps...

Les freins ? Ils sont essentiellement d'ordre organisationnel ou psychologique. Tout d'abord, les petits patrons sont souvent débordés et n'arrivent pas à se dégager du temps pour partir en formation. «C'est la raison principale mise en avant par les chefs d'entreprise», assure Maurice Pangaud, président d'Ariane Compétences & Management.

Une I autre explication, plus sociologique cette fois, tiendrait au profil même des dirigeants de PME. Souvent autodidactes ou techniciens, ils seraient peu enclins à retourner sur les bancs de l'école, contraire ment aux populations de cadres supérieurs, plus largement diplômées. C'est en tout cas ce qu'observe Vladimir Fuzellier, en charge des formations destinées aux dirigeants chez Demos: «Beaucoup d'autodidactes estiment que leur don d'entrepreneur est inné et que le métier de patron ne s'apprend pas. Dès lors, ils ne voient pas l'intérêt de se former!»

Enfin, pour certains chefs d'entreprise, partir en formation, c'est assumer ses lacunes, ce qui pourrait ternir leur aura auprès des salariés. «Certains dirigeants demandent même que le mot «formation«n'apparaisse pas sur les devis que nous leur envoyons», sourit Vladimir Fuzellier.

Un complexe qui, fort heureusement, tend à s'estomper avec le temps.

Pour faire face aux réticences évoquées par les chefs d'entreprise, les instituts de formation se sont donc adaptés. Tout d'abord, la durée des stages est de plus en plus courte: de l'ordre d'une à deux journées, au maximum, répétées sur quelques mois si nécessaire.

Une organisation qui convient mieux au rythme de vie des dirigeants de petites structures.

En outre, les formations professionnelles tendent à être moins théoriques, et donc plus pratiques. Chez Cegos, Jean-Louis Muller, directeur et concepteur de séminaires destinés aux dirigeants, constate cette demande croissante de formations pratico-pratiques: «Ce que veulent les entrepreneurs, ce sont des recettes efficaces et des cas concrets, bref, de la vulgarisation intelligente.»

Ajouter des cordes à son arc.

Ainsi pratiquée, la formation devient un véritable accélérateur de réussite pour les entreprises. De même qu'elle élargit les compétences des salariés, elle accroît la compétitivité des PME. Les dirigeants apprennent à maîtriser de nouvelles compétences clés, telles que le management, la gestion financière, le marketing, ou la communication, qui vont leur permettre de créer de la valeur.

Droit, fiscalité, finance, gestion, marketing, organisation...

Au fil du développement de son business, le patron de PME va rencontrer de multiples problématiques, nécessitant une compétence technique qu'il n'a pas. Il va, alors, s'entourer d'experts...

Mais cela ne suffit pas toujours. La formation peut l'aider à se constituer un socle de connaissances dans tous ces domaines.

Source : Chef d'entreprise Magazine N°37 - 01/04/2009 - Julien VAN DER FEER - chefdentreprise.com