mercredi 1 avril 2009

Actualite : Enseignement supérieur l'ESSTIC de Yaoundé au Cameroun

L’Esstic parade à Yaoundé

On se serait cru dans un meeting. Le recteur de l’Université de Yaoundé II a l’air d’haranguer le public de l’amphithéâtre 700 du campus de l’Université de Yaoundé I. “ Un étudiant a le droit de réclamer sa copie d’examen pour être sûr qu’elle a été corrigée à bon niveau ”, explique-t-il. Cris et applaudissements accompagnent l’annonce.

Pr. Jean Tabi Manga ajoute que “ d’autres droits seront définis ” prochainement. Des droits qui selon lui, cadreront avec le Statut de l’étudiant rendu public par le ministère de l’Enseignement supérieur en 2008. Pour le recteur, il est urgent que l’étudiant prenne conscience de ses droits et devoirs. Ce n’est que de cette façon que pourra être consacrée ce qu’il appelle “ la citoyenneté universitaire ” ; l’un des triptyques guidant l’émergence génération.

Dans la même lancée, il annonce que “ c’en est fini de l’Esstic qui n’a aucun lieu de restauration pour ses étudiants ”. Ces derniers ont droit aux “ mêmes prestations que celles et ceux de Soa ”, le plat à 100 Fcfa. C’est justement cette école qui fait l’objet de sa présence à Ngoa-Ekelle.

Jean Tabi Manga s’exprime à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Journées professionnelles 2009 baptisées “ Pleins feux sur l’Esstic ”. Le sac à promesses du recteur est plutôt fourni. L’annonce d’une chaîne de télévision faite plus tôt par le directeur de l’Esstic sera réitérée par Jean Tabi Manga. Il s’agit de Télé Campus.

Plus encore, “ nous allons vivre en temps réel la révolution numérique à partir de la numérisation des didacticiels ”, promet le recteur. Ce projet de numérisation des ressources documentaires devrait déboucher sur la création d’une bibliothèque virtuelle accessible aux étudiants et chercheurs ; la “ gouvernance numérique ” en perspective.

La multi latéralité n’est pas en reste. Ce troisième concept de l’émergence, si chère au Pr. Tabi Manga s’illustre dans les rapports inter établissements. C’est dans cette optique que l’Esstic accompagne l’Université de Bangui dans la mise en place d’un département des sciences de la communication, sous l’égide de la Communauté économique et monétaire des états de l’Afrique centrale (Cemac).

Cet établissement qui “ n’a pris aucune ride en matière d’offre de formation ”, selon Jean Tabi Manga, aura bientôt un accord de coopération avec l’Ecole interarmées de Défense à Yaoundé. Les ministères en charge des Sports et de la Santé sont déjà dans la danse. Ce qui offre des formations spécialisées en journalisme sportif et de la santé à l’Esstic depuis janvier dernier.

Pr. Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de l’établissement s’en réjouit. C’est un signe de modernité et de maturité selon lui. Ce qui fait de l’Esstic “ un pôle d’excellence de la formation science de la communication en Afrique ” selon l’Unesco. Raison de plus pour parader sur l’esplanade du rectorat de l’Université de Yaoundé I.

Les étudiants de l’Esstic y exposent leur savoir-faire en journalisme (écrit et audiovisuel), édition, publicité, information documentaire et communication des organisations. Des entreprises exerçant dans les domaines de la communication sont aussi de la partie. C’est le cas du journal ComNews. “ Ce type d’événement est important pour nous. C’est un lieu où nous pouvons rencontrer nos principales cibles que sont les étudiants. C’est aussi une façon de montrer que l’Esstic ne forme pas que des employées mais aussi des chefs d’entreprises ”, relève Thierry Ekouti, directeur de publication et diplômé de l’Esstic.

“ Pleins feux sur l’Esstic ” s’est achevé le 27 mars 2009 avec une cérémonie de remise de diplôme aux lauréats de 2004 à 2008.

Par Edouard Tamba Le 30-03-2009 in : lemessager.net